La face-A, bien nommée Dream About Me (tout un programme), s'ouvre par un beat synthétique et froid, qui trace la voie pour des accords majestueux, qui, plongés dans la reverb, progressent avec douceur et sensibilité. Par-dessus, vient se poser la voix de Kurt Feldman, typiquement shoegaze, fragile et voilée, comme un souffle, murmuré directement à l'oreille. Jusqu'à ce refrain absolument fatal, "Dream about me ...", étiré, séduisant, le coup parfait, en plein coeur, celui qui fait chavirer, les yeux fermés, dans le quart de seconde. Magique. La suite n'est qu'un immense plaisir, la tête perdue dans le ciel nuageux d'un soir d'été. Le pont soulève, et le solo secoue, se muant en montagnes russes. En résumé, une composition magistrale, intouchable, rêveuse jusqu'au bouleversant.
Côté face-B, on trouve Listless (=>), avec sa mélodie en tourbillon qui dévoile un sens inné du break. Un véritable mélange de sentiments aussi, entre une excitation palpable dans ce rythme effréné, et le calme extatique de la voix. Là encore, le pont est un véritable envol, où les guitares, têtes baissées, sont accompagnées de légers mouvements électroniques, probablement samplés sur une base 8-bit (le groupe a semble-t-il l'habitude d'incorporer à leur musique des bruits de consoles Nintendo!). Mais avant tout, quelle capacité à structurer, à écrire pop et touchant tout en restant léger ... De belles promesses, qui n'ont d'ailleurs pas tardé à être confirmées sur leur second album Spirit Youth, sorti en Mai, et dont je parlerai bientôt.
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