samedi 10 juillet 2010

Un single #3 : The Depreciation Guild - Dream About Me [2009]

J'ai très exactement un an de retard sur la sortie de ce superbe single. Un petit bout de dream-pop génial gravé sur un petit truc qui tourne sur une platine à la vitesse de 45 tours par minute. The Depreciation Guild, puisqu'il faut quand même les présenter un peu, ne sont pas du tout des inconnus de la sphère indie-pop, et pour cause : Kurt Feldman, chanteur et guitariste, n'est autre que le batteur de The Pains Of Being Pure At Heart, tandis que son camarade Christoph Hochheim est désormais un invité permanent sur scène du groupe leader de la vague noisy-pop actuelle. Enfin, Anton Hochheim assure la batterie, mais je crois que c'est tout (ouf !). Bon, en général, je suis pas un partisan du cumul des mandats, mais là, je laisse faire avec plaisir.



La face-A, bien nommée Dream About Me (tout un programme), s'ouvre par un beat synthétique et froid, qui trace la voie pour des accords majestueux, qui, plongés dans la reverb, progressent avec douceur et sensibilité. Par-dessus, vient se poser la voix de Kurt Feldman, typiquement shoegaze, fragile et voilée, comme un souffle, murmuré directement à l'oreille. Jusqu'à ce refrain absolument fatal, "Dream about me ...", étiré, séduisant, le coup parfait, en plein coeur, celui qui fait chavirer, les yeux fermés, dans le quart de seconde. Magique. La suite n'est qu'un immense plaisir, la tête perdue dans le ciel nuageux d'un soir d'été. Le pont soulève, et le solo secoue, se muant en montagnes russes. En résumé, une composition magistrale, intouchable, rêveuse jusqu'au bouleversant.

Côté face-B, on trouve Listless (=>), avec sa mélodie en tourbillon qui dévoile un sens inné du break. Un véritable mélange de sentiments aussi, entre une excitation palpable dans ce rythme effréné, et le calme extatique de la voix. Là encore, le pont est un véritable envol, où les guitares, têtes baissées, sont accompagnées de légers mouvements électroniques, probablement samplés sur une base 8-bit (le groupe a semble-t-il l'habitude d'incorporer à leur musique des bruits de consoles Nintendo!). Mais avant tout, quelle capacité à structurer, à écrire pop et touchant tout en restant léger ... De belles promesses, qui n'ont d'ailleurs pas tardé à être confirmées sur leur second album Spirit Youth, sorti en Mai, et dont je parlerai bientôt.

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