Le duo parisien The Bilinda Butchers (=>) joue avec les codes, s'en amuse même. Rien que ce patronyme, qui relie un The hyper-usité au prénom-nom de la guitariste et chanteuse de My Bloody Valentine (la muse ultime du shoegaze) en dit long sur le second degré des garçons. Tout comme des situations géographiques hors-sujet (quoique ?) qu'ils annoncent sur myspace (à l'heure où j'écris ces lignes, San Francisco, California) alors même qu'on les voit en photo dans des paturages qui respirent l'herbe de chez nous.
Côté musical, me demanderez-vous ? Et bien c'est un peu la même idée : The Bilinda Butchers sont malins (pour ne pas dire coquins), baignent dans une forme de classicisme indie-pop, et aiment envelopper leurs compositions d'une jeunesse rêveuse. Des bases posées dès leur Away EP (=>), sorti en cassette chez Unexplainable Recordings : paroles indéchifrables car murmurées, univers vaporeux (Slowdive un dimanche matin) aux mélodies superbes, parfois agrémenté d'une guitare acoustique perdue, d'un beat léger et estival, ou d'une touche électronique particulièrement agréable. Même chose sur la quatorzième référence du (très bon) label digital brestois BEKO, qui présente en face-A Tulips, au groove qui semble venir de chez Air (qui se seraient mis à la dream-pop), et en face-B une repise idéale du This Love Is Fucking Right de The Pains Of Being Pure At Heart, plongée dans une atmoshpère duveteuse. Derniers méfaits en date, All My Friends, premier extrait d'un EP à venir, au refrain imparable, qui chasse sur les terres des plus éclatantes compositions de The Radio Dept., et Japan Time, escapade instrumentale totalement réussie aux baléares, qui devrait faire bouger quelques fessiers (au minimum, le mien) cet été.
Le parcours de The Bilinda Butchers ressemble pour l'instant à une sacrée réussite. La justesse du ton impressionne, la chose est très bien arrangée, le résultat s'avère terriblement séduisant. Un nom à suivre, à l'évidence.
mercredi 7 juillet 2010
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