mardi 31 août 2010

Playlist #2 : En Août, métro, boulot, dodo.

Ouais, en Août, j'ai travaillé (tôt le matin). Ce qui ne m'a pas empêché (entre autres siestes ou lecture du dernier Nick Hornby) d'écouter de la musique. L'image du mois est la contribution m'ayant le plus marqué au concours photos organisé par Belle & Sebastian pour la sortie de leur prochain album, Write About Love, attendu pour le 11 Octobre.


1/ Oasis - Cigarettes & Alcohol (Demo) (sur l'EP Stop The Clocks, sorti chez Big Brother Recordings en 2006)
Dédicacé à certains cantonniers toulousains.

2/ Violens - Acid Reign (sur le single Acid Reign, sorti chez Static Recital en 2010)
Une pincée de New Order, de shoegaze, et de drogue. Et mon cerveau qui tapisse les murs de ma chambre.

3/ Best Coast - When I'm With You (sur le single When I'm With You, sorti chez Black Iris en 2009)
La mélodie "je rentre dans ta tête et je n'en sortirai jamais" du mois.

4/ Camera Obscura - Honey In The Sun (sur l'album My Maudlin Career, sorti chez 4AD en 2009)
I wish my heart was cold/but it's warmer than before.

5/ Papa Topo - Lo Que Me Gusta Del Verano Es Poder Tomar Helado (sur le single Oso Panda, sorti chez Elefant Records en 2010)
Car ils ont fait un clip pour la face-B, et qu'il est totalement hors-sujet.

6/ Kisses - Bermuda (sur le single Bermuda, sorti chez Transparent Records en 2010)
Un peu d'amour, beaucoup de fête.

7/ Washed Out feat. Caroline Polachek - You And I (sur le single digital You And I, sorti dans le cadre du Adult Swim Singles Project en 2010)
Une tuerie de plus, la dernière en date. Le passage avec la voix de Caroline est sublime.

8/ Small Black - Despicable Dogs (sur le single Despicable Dogs, sorti chez Transparent Records en 2009)
Sous l'eau, sur la plage, dans ma chambre, ou sur la lune ? Partout à la fois.

9/ Kyte - These Tales Of Our Stay (live au Summer Sonic Festival à Tokyo, le 8 Août 2009)
Et la lumière fut.

10/ Mogwai - I'm Jim Morrison, I'm Dead (live au Music Hall of Williamsburg à Brooklyn en Avril 2009, et extrait du film Burning, sorti chez Rock Action Records en 2010)
5h28 du matin. Grandeur et décadence.

samedi 28 août 2010

Chez Sarah #3 : The Wake - Crush The Flowers [Sarah 21]

Autant le dire tout de suite, The Wake est sans doute le groupe le plus atypique de Sarah Records. Pas pour sa musique, qui s'intègre sans trop de difficultés au catalogue de la maison, mais plus pour le plan de carrière : The Wake est un des rares (le seul ?) groupe de Sarah à avoir connu son heure de gloire (bien mince, forcément) avant son passage à Bristol. Les écossais avaient en effet sorti entre 1982 et 1987 deux albums et quelques singles du côté de Manchester et du cultissime label Factory cher à Tony Wilson (Joy Division, New Order ou les Happy Mondays, pour n'en citer que les plus évidents représentants). Originalement branché post-punk, le groupe (dont Bobby Gillepsie fut membre, au tout début de l'aventure) avait entamé le virage indie-pop dès 1985, sur l'album Here Comes Everybody. Avant donc que Clare Wadd et Matt Haynes, amateurs de longue date, ne réussissent à convaincre Gerard "Caesar" McInulty, leader du groupe (à l'époque en froid avec son précédent label), de s'engager chez Sarah, pour une première sortie, le single Crush The Flowers (nous sommes en Octobre 1989).

La face-A est logiquement confiée à Crush The Flowers (=>), qui débute par une boucle (samplée ?) de synthé sautillante, mais à l'arrière goût cold-wave. L'entrée de la batterie et de la basse (géniale pour porter le morceau) ne fait que confirmer les dispositions dansantes de la chose. Carolyn Allen déboule ensuite, jeune fille à la voix immature mais au ton véhément, pour indisposer Caesar qui, dans les cordes, semble répondre avec la gêne de celui qui ne sait plus trop quoi faire, ni quoi dire. L'échange se poursuit pour une bonne partie de la chanson, sur fond d'une mélodie de printemps, souriante et détachée, en parfait contraste avec le serieux des propos tenus par les protagonistes ("Are you really so hard in your heart ?" demande Carolyn sur le refrain). La guitare fait une apparition brève mais remarquée sur un pont en montagnes russes, jusqu'au croisement des deux voix, chacune dans une exclamation différente. Pour échapper à toute cette tension, rien de mieux qu'un défouloir : la chanson se termine donc sur une répétition de la formule "Crush the flowers", véritable concept qui marque à la fois un caractère clairement enfantin, sans pour autant masquer une petite part de méchanceté, dans un geste fort et assumé. Sous le délicieux vernis de sucre glace d'une pop-song coquine, tout n'est finalement qu'ambiguïté, quelque part entre innocence et insolence.

Les réjouissances continuent sur la face-B (signalée cependant comme deuxième face-A), intitulée Carbrain (=>). Les rôles instrumentaux sont inversés : la guitare est bien plus présente; le synthé, à l'inverse, légèrement plus en retrait (sauf peut-être sur le refrain qu'il vient souligner). L'ensemble est laissé cette fois à la voix du seul Caesar, Carolyn ne se chargeant que des backing vocals. Sur les couplets, le chant s'exprime de façon saccadée, par demi-phrases envoyées chacune avec une intonation propre, qui semble parfois fataliste, parfois sensuelle, souvent vaguement ironique. Les paroles semblent décrire des scènes d'un quotidien désuet, comme on raconterait les histoires liées à des photos de jeunesse ("the taste of cold lemonade"), alors que la mélodie se garde encore de dire son nom (si ce n'est via la basse, à nouveau en verve), préparant un refrain que la composition se fait un malin plaisir de ne pas dévoiler immédiatement. Mais quand il débarque finalement, l'évidence est totale : la diction semble plus fluide (mais l'est-elle vraiment ?), la batterie nous dégourdit les jambes, la mélodie éclate comme des ronds dans l'eau, les choeurs rayonnent dans un regard complice. Des choeurs qui rendent presque à eux seuls la chanson terriblement attachante, dans un final lumineux où ils sont laissés seuls en vis-à-vis d'arpèges de guitare purs et délicats. Et comment ne pas souhaiter, à cet instant-là, que cela dure éternellement ?

lundi 23 août 2010

Un single #7 : The Pains Of Being Pure At Heart - Everything With You [2008]

Il y a des chansons, des singles, qui raisonnent dans l'histoire d'un groupe comme un déclic, un retournement de situation, un changement radical. Combien, sur ce format, ont explosé en vol, se sont perdus ? Combien d'autres, au contraire, sont passés du statut de parfaits inconnus à celui de héros, de leur chapelle ou de la planète entière ? Pour The Pains Of Being Pure At Heart, le tournant s'est produit en Octobre 2008, avec la sortie de leur première référence chez Slumberland, le single Everything With You. Avant ça, la bande de Brooklyn peinait à se faire remarquer au delà des quelques allumés qui suivaient les nouveaux groupes indie-pop en espérant une vague résurrection médiatique de cette scène. Un EP auto-produit (à 3 seulement, avec une boite à rythmes) et distribué par leur propre label (Painbow Records), quelques split-singles, et c'était à peu près tout. DIY, et pas encore sur le radar. Puis, donc, la signature chez le plus beau label indie-pop américain. Et tout bascule.

Qu'a donc cette face-A, Everything With You, pour mettre à ce point le feu aux poudres ? Tout, serais-je tenté d'affirmer. Quatre accords lacérés servent d'introduction à un brûlot noisy-pop intemporel. Le propos peut sembler heurté et urgent, marqué par l'engagement de cette rythmique rutilante. Mais au fond, d'autres impressions, plus mélancoliques, dominent, amenées en particulier par la voix effacée de Kip Berman, et sa façon d'égrainer les "Are you with me ?", en duo garçon/fille avec Peggy Wang. Un peu comme deux gamins, perdus mais amoureux, qui regarderaient autour d'eux avec fébrilité et inquiétude, avant de s'abandonner à ne plus penser qu'à eux-mêmes dans un refrain qui déferle avec évidence. Le contraste est d'ailleurs jouissif, tant le déluge de guitares semble les dépasser, eux et leur déclaration innocente et touchante ("I'm with you, and there's nothing left to do/Tell me it's true/I'm with you, and the stars are crushing through/Tell me it's true/I want everything with you"). Le solo passe en laissant le même brasier émotionnel qu'un baiser donné à la bonne personne, au meilleur moment. La magie de certains instants bel et bien vécus, The Pains Of Being Pure At Heart parviennent à la retranscrire, enrobée d'énergie adolescente et de sentiments incandescents.




Le coeur bat peut-être encore plus fort quand déboule la face-b éponyme The Pains Of Being Pure At Heart (=>). Le miracle fuzz opère pour de bon : la mélodie très pure et les paroles respirent une insouciance infectieuse ("So close your eyes/We will never die no, no we will never ... die."). Les mots semblent si simples, mais sont en réalité porteurs authentiques de sens, d'importance, pour peu qu'ils soient chantés à la façon de Kip Berman, la gorge nouée et le coeur serré. La composition est d'une intensité éclatante, et s'impose, à mesure qu'elle refuse de faiblir, de retomber, comme un hymne capable en un instant, dans sa course folle, de tout emporter, de tout faire oublier. Une nouvelle fois, le groupe démontre son génie dans l'art de décrire certains moments, perçus avec une puissante sincérité. Chez les coeurs purs, ces chansons sonnent comme un exutoire, l'expression magnifiée de ce que l'on a pas pu, ou pas su retenir. "We will never die", répètent-ils pour conclure. Dit comme cela, je me laisse volontiers convaincre.

mardi 17 août 2010

Un Single #6 : Math And Physics Club - Weekends Away EP [2005]

Avec leur nom faussement geek, Math And Physics Club passeraient aux yeux un esprit distrait pour un antépénultième groupe de post-rock ou de math-rock. Erreur, car nos pseudo-scientifiques baignent en réalité dans la pop la plus twee qui soit, blottis entre Sarah Records (au hasard, Brighter) et Belle & Sebastian (dont ils s'inspirent par ailleurs au niveau de l'esthétique visuelle des pochettes). Autrement dit, pas de complications chiffrées dans la musique ces 5 gamins (quatre garçons, une fille) originaires de Seattle : seulement des mélodies délicates, et de quoi ensoleiller timidement quelques flemmes mélancoliques. Une base posée dès ce Weekends Away, leur tout premier EP, sorti chez Matinée Recordings en Février 2005.

Le titre phare est Weekends Away, et autant dire de suite que le rythme enjoué et la guitare lumineuse suggèrent d'emblée les vacances ou les Weekends d'échappées en amoureux, et les kilomètres qui défilent, que nous évoquent les paroles. L'instrumentation rappelle, je le disais, énormément Belle & Sebastian, avec ce paradoxe d'un son qui semble regarder l'horizon, sans oublier pourtant qu'il émane de l'intimité d'un lieu rassurant. Le refrain vient se poser comme un sourire timide ("Weekends away just you and I./I read the map while you do all the driving."), souligné par quelques exquises touches de synthé rétro, et un choeur féminin. Vient ensuite Sixteen And Pretty (=>), qui met plus en lumière la voix de Charles Bert, dans un environnement fait d'une guitare acoustique minimaliste. La montée sur le refrain est d'une tendresse renversante (portée en particulier par le violon de Saundra Humphrey), au contraire du passage a cappella un peu too much.



Love, Again (=>) retrouve une rythmique légère qui contraste avec les "How will I ever let you know", qui retombent avec une mélancolie attachante. La composition est menée avec malice, notamment quand s'intercale un solo de violon heureux. Chameur, le groupe nous fait glisser de la tristesse à la joie, sans forcément prévenir ce que la mélodie suivante serait susceptible de faire ressortir. Pour finir, When We Get Famous (=>) se fait coquine (ces handclaps sont géniaux !). Il faut souligner le travail (et sur l'ensemble de l'EP d'ailleurs) de James Werle à la guitare électrique, capable, avec de petites touches, d'illuminer des paysages entiers, de créer des impressions qui rendent les chansons émotionnellement contagieuses. Encore une fois, la composition peut sembler simple mais s'avère surtout évidente, et touchante. Math And Physics Club dévoilent ainsi, le temps d'un premier EP remarqué, des chansons charmeuses et twee comme je les aime, fragiles et irrésistibles comme un amour de jeunesse.

mercredi 11 août 2010

Un single #5 : Memoryhouse - To The Lighthouse [2009]

Memoryhouse, le nom énigmatique de ce duo canadien peut se lire sur bien des lèvres en cette année 2010. Il faut dire que depuis leur petit coin de la lointaine banlieue de Toronto, Denise (au chant) et Evan (aux instruments, et aux compositions) sortent depuis quelques mois d'impeccables morceaux baignés d'electronique mélancolique sur des labels variés et confidentiels. En témoigne par exemple un de leurs singles, ce To The Lighthouse, sorti digitalement chez les Brestois de BEKO en Décembre dernier.

La face-A (ou devrais-je dire le "mp3-A" ?) est donc To The Lighthouse. Le plongeon est absolument fatal : entre des nappes très shoegaze, une atmosphère aquatique de chill-wave dévitalisée, une guitare à la reverb envoutante, et une mélodie deam-pop éclatante, on ne sait plus trop comment encaisser la chose. Tomber amoureux, fermer les yeux pour découvrir un paysage, penser au passé, penser au futur, se laisser couler, remonter à la surface, Memoryhouse laisse le choix, ouvre grand les portes pour nous laisser au milieu d'un léger courant d'air, vivants. Il faut aussi souligner à quel point la voix de Denise a son importance : sa façon de trainer lentement, fatiguée, immergée, suivie d'un echo timide, ajoute indéniablement au charme du morceau, chaque fin de phrase étant un délicieux moment d'émotion timide mais bien réelle. Comme cette façon de s'envoler sur l'ultime refrain (avec le "Sometimes" décomposé, en suspension), qui semble donner sens à bien plus qu'une chanson.



Côté B se dresse Lately (Deuxième), qui s'ouvre par un bruit de lancement de cassette audio. Le morceau est basé sur une boucle synthétique rêveuse et perdue, qui semble dégager la lumière pâle des réverbères de fin de soirée. Cette fois-ci, la voix de Denise s'est éloignée, pour souffler quelques mots, reflets d'une poésie touchante de simplicité ("My heart's been breaking ..."). Puis le rythme du coeur s'accélère à la perception des "Shut me off, shut me off ...", invitations vers un ailleurs, dont on ne saurait dire s'il s'avèrera familier ou parfaitement inconnu. Car c'est toute la force de Memoryhouse : dessiner des univers qui semblent tout autant imaginaires, qu'ancrés dans nos sentiments. Que cette scène d'activistes en chambre (Washed Out, Memory Tapes, et quelques autres), bricoleurs de sons et d'idées pop, dure ou s'éteigne aussi rapidement qu'elle a émergé, elle aura surtout su saisir quelques instants précieux. Et c'est déjà beaucoup.

vendredi 6 août 2010

Chez Sarah #2 : Blueboy - If Wishes Were Horses [SARAH 612]

Clare Wadd et Matt Haynes, les fondateurs de Sarah Records, expliquent encore aujourd'hui, 15 ans après le suicide de leur création, que la principale force de Sarah était qu'ils croyaient avec la plus grande ferveur en chacune des sorties du label. Ou comment, surtout, construire un catalogue qui, s'il n'est pas exempt de défauts, s'avère parfaitement cohérent. Ainsi, si Blueboy, le groupe du regretté chanteur Keith Girdler, semble baigner dans une esthétique musicale qui lui est propre (parfois bien éloignée des habitudes de la structure de Bristol), il n'en demeure pas moins un vrai représentant de "l'esprit Sarah" : pur, personnel, revendicatif. Tout ce que j'aime, il faut bien l'avouer, en particulier sur leur premier album, If Wishes Were Horses, sorti en 1992 à la suite d'une poignée de singles.

La première rencontre se fait donc avec Candy Bracelet (=>). Un instant pour le moins marquant, dans la mesure où l'ambiance qui se dégage du morceau est assez magique, mélange déroutant de couplets reposés et très intimistes, et de refrains ou de ponts que la guitare électrique éclaire d'une mélodie spacieuse. Une entrée en matière éclatante qui plonge immédiatement dans une des idées incontournables de Sarah Records : le monde entier, mais vu depuis ma chambre. L'enchainement avec Cloud Babies (=>) se fait dans la douceur extrême d'arpèges acoustiques qu'on ressent comme une caresse. Ils sont soutenus par un violoncelle qui contrebalance cette impression de légèreté. Mais c'est la voix de Keith Girdler qui porte la chanson, une voix naturellement belle et fragile, le plus souvent sur la ligne des sentiments déclamés avec calme et détachement, comme s'ils s'accompagnaient d'un clin d'oeil complice. Impossible ensuite de ne pas être frappé par Too Good To Be True (=>), véritable manifeste d'une façon d'être quelque peu en décalage, posé sur des accords qui savent rester au second plan. On appréciera aussi Fondette, spoken-word politique d'observatrice (on retrouve Gemma Townlet au chant) dépassée, sur fond de cordes désespérées.

Puis il est important de s'arrêter sur Sea Horses (=>), qui aurait été un single évident sur n'importe quel label (mais pas chez Sarah, où une chanson ne peut se trouver à la fois sur un single et un album). L'introduction électrique mais fluette pose une impression de tension esthétique, où l'émotion déliée se mêle à l'excitation. Le refrain est un éclair de beauté, mélodiquement immédiat, ciel bleu contagieux et rassurant ("Don't sigh, don't cry ..."). Superbe. Clear Skies opère dans la foulée avec malice, portée vers l'agréable par un balancement très bossa-nova. Retour de la guitare acoustique et des cordes délicates sur Happiness And Smiles (=>), sur laquelle la mélodie et le souffle de Keith jouent indéniablement avec mon coeur, comme sur un fil entre le tragique et le sourire vaguement embué. La conclusion est confiée à Amoroso (=>), description épique d'un paysage tour à tour figé puis agité ("Leaves are falling, mountains crumbling, she's in love with a memory."), sauce indie-pop. Le croisement des voix garçon/fille est une merveille, tandis que la guitare emprunte à Johnny Marr une part de génie qui entraine vers un final exaltant. Chacun retiendra ce qu'il souhaite de cet album : il faut bien dire qu'entre la fragilité assumée de Keith Girdler, son songwriting d'une élégance rare, les arrangements délicieux, ou plus simplement sa singularité, les ingrédients ne manquent pas. Et le cocktail constitue surtout un album particulièrement touchant, porte ouverte sur un univers personnel et sensible. "Yes too good, to be true, a dream come true ..."

 
 
Copyright © Chocolate, Love, Sex.
Blogger Theme by BloggerThemes Design by Diovo.com