mardi 17 août 2010

Un Single #6 : Math And Physics Club - Weekends Away EP [2005]

Avec leur nom faussement geek, Math And Physics Club passeraient aux yeux un esprit distrait pour un antépénultième groupe de post-rock ou de math-rock. Erreur, car nos pseudo-scientifiques baignent en réalité dans la pop la plus twee qui soit, blottis entre Sarah Records (au hasard, Brighter) et Belle & Sebastian (dont ils s'inspirent par ailleurs au niveau de l'esthétique visuelle des pochettes). Autrement dit, pas de complications chiffrées dans la musique ces 5 gamins (quatre garçons, une fille) originaires de Seattle : seulement des mélodies délicates, et de quoi ensoleiller timidement quelques flemmes mélancoliques. Une base posée dès ce Weekends Away, leur tout premier EP, sorti chez Matinée Recordings en Février 2005.

Le titre phare est Weekends Away, et autant dire de suite que le rythme enjoué et la guitare lumineuse suggèrent d'emblée les vacances ou les Weekends d'échappées en amoureux, et les kilomètres qui défilent, que nous évoquent les paroles. L'instrumentation rappelle, je le disais, énormément Belle & Sebastian, avec ce paradoxe d'un son qui semble regarder l'horizon, sans oublier pourtant qu'il émane de l'intimité d'un lieu rassurant. Le refrain vient se poser comme un sourire timide ("Weekends away just you and I./I read the map while you do all the driving."), souligné par quelques exquises touches de synthé rétro, et un choeur féminin. Vient ensuite Sixteen And Pretty (=>), qui met plus en lumière la voix de Charles Bert, dans un environnement fait d'une guitare acoustique minimaliste. La montée sur le refrain est d'une tendresse renversante (portée en particulier par le violon de Saundra Humphrey), au contraire du passage a cappella un peu too much.



Love, Again (=>) retrouve une rythmique légère qui contraste avec les "How will I ever let you know", qui retombent avec une mélancolie attachante. La composition est menée avec malice, notamment quand s'intercale un solo de violon heureux. Chameur, le groupe nous fait glisser de la tristesse à la joie, sans forcément prévenir ce que la mélodie suivante serait susceptible de faire ressortir. Pour finir, When We Get Famous (=>) se fait coquine (ces handclaps sont géniaux !). Il faut souligner le travail (et sur l'ensemble de l'EP d'ailleurs) de James Werle à la guitare électrique, capable, avec de petites touches, d'illuminer des paysages entiers, de créer des impressions qui rendent les chansons émotionnellement contagieuses. Encore une fois, la composition peut sembler simple mais s'avère surtout évidente, et touchante. Math And Physics Club dévoilent ainsi, le temps d'un premier EP remarqué, des chansons charmeuses et twee comme je les aime, fragiles et irrésistibles comme un amour de jeunesse.

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