dimanche 6 juin 2010

Out This Week #1 : The Pains Of Being Pure At Heart - Say No To Love

Les New-Yorkais de The Pains Of Being Pure At Heart pourraient sembler tout-à-fait omniprésents depuis qu'ils ont éclaté à la face du (petit) monde indie-pop fin 2008/début 2009 (et encore plus tôt pour quelques chanceux bien renseignés). Année 2009 qui était, justement, une réussite totale pour eux, avec cet album éponyme sublime, et la confirmation via l'EP Higher Than The Stars, sorti en Septembre. Le groupe a fait le tour du monde (dont un joli soir du mois de Mai à Toulouse), secoué des coeurs partout sur la planète. Autant dire qu'on s'attendait plutôt à les voir se calmer pour 2010, le temps probablement d'écrire de quoi nous rendre heureux, ou de se consacrer à des side-projects (en particulier le batteur Kurt Feldman qui distribue du rêve en frontman de The Depreciation Guild). Mais ces gens-là ne sont pas comme ça, et comme ils sont relativement inspirés, ils ont pensé qu'ils pouvaient nous combler un peu, dans le but aussi de nous faire patienter avant un nouvel album (pour lequel ils parlent d'une entrée en studio pour la fin de l'été).


Le résultat, c'est ce single, Say No To Love (=>) (et sa face-b Lost Saint (=>)). Et, comment expliquer ça ? Pour faire simple, ils sont toujours au top, mais genre très loin au-dessus. L'évolution notable et pour autant très cohérente consiste en l'abandon de la fuzz énergétique (déjà entrevu sur Higher Than The Stars), qui permet un glissement vers un son clairement plus doux, plus cajoleur, plus Field Mice, peut-être (recrudescence d'arpèges délicats ...). Sur le plan de la composition, c'est toujours aussi difficile de pas pleurer de bonheur sur la guitare qui ouvre Say No To Love, de sauter sur son lit quand la batterie déboule, et de très vite apprendre les paroles pour pouvoir les chanter. La mélodie est incandescente, la voix timide comme on l'aime, la production parfaite. La face-b égraine quelques accords d'une intense nostalgie, des touches de claviers qui pourraient sonner kitsh si elles n'étaient pas géniales, et pose une voix fragile et simplement désarmante.

Non, The Pains Of Being Pure At Heart n'inventent rien. Ils assument d'ailleurs parfaitement cette forme d'orthodoxie indie-pop, ce poids de leurs influences. Oui, nous sommes en plein revival, et on trouvera toujours des gens pour s'en plaindre. Pas moi. Parce que ce groupe est capable d'écrire des chansons intemporelles, et qu'il joue la musique que j'aime.

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