Concert décidé au dernier moment ce Mercredi 20 Octobre, puisqu'un camarade m'a lancé l'idée d'aller au Bikini plutôt tardivement. J'avais pas du tout noté les Midnight Juggernauts sur mon agenda, et pour cause, je ne les connais que de nom. Mais face à la pénurie de concerts que connait la région toulousaine (oui, en plus de l'essence), et n'ayant toujours rien vu de scénique depuis la rentrée, je me suis laissé convaincre par le prix plutôt modique, en me disant que bon, après tout, allez savoir. Faut bien patienter jusqu'à la venue du Teenage Fanclub en Novembre ... Fatalement, je n'ai eu le temps d'écouter, 30 minutes avant de partir, qu'un single des Midnight Juggernauts (Shadows, sur leur premier album), et que 3 chansons d'Anoraak, qui ouvraient la soirée. D'où un Live Report à l'arrache.
L'arrivée se fait en retard au point de manquer la "première première partie" qui était assurée par The Red Lips, groupe d'indie-rock toulousain actif depuis suffisamment de temps pour que je les aie déjà vus 3 fois (quand je ne les croise pas à ma fac). Qu'importe, le temps d'aller chercher une bière, et l'on s'avance pour Anoraak. Halte à la tromperie, il ne s'agit pas du tout d'un groupe d'anorak-pop ! Ce qui n'empêche pas le projet de Frédéric Rivière (Carcassonnais de naissance, c'est à noter) d'avoir un intérêt certain : accompagné d'un batteur et d'un bassiste, il délivre une electro-pop synthétique très 80's (beaucoup de claviers, samplés ou non), quelque part entre New Order 84' et GTA Vice City (on a les références qu'on peut), à consommer par une nuit d'été sur l'autoroute. Si l'on peut reprocher des lignes de chant limitées, et des paroles pour le moins futiles, force est de constater que le trio impressionnait dans des passages instrumentaux de haute volée mélodique. Le bilan (outre les solos de voix au vocoder, qui ont forcé l'admiration de mon camarade, il est vrai spécialiste des solos de guitares bruités à la bouche), c'est une grosse demi-heure passée à danser (le batteur, au jeu précis et épuré, faisant des merveilles) et à se régaler de synthés kitsh mais touchants, ou d'arpèges étoilés. Belle surprise donc.
Le second acte est donc assuré par les Midnight Juggernauts, trio australien auteur de ce qu'on pourrait décrire comme une electro-rock rugueux, dansant et psychédélique. Claviers omniprésents, basse souvent ravageuse et voix à l'importance plutôt limitée, pour situer. Côté négatif, je note un batteur au look génial, mais qui est à mon sens beaucoup trop mis en avant (déjà qu'il a un jeu que je qualifierais "d'excessif", lui confier autant de solos me rend pas spécialement heureux, mais je suis un amateur de boite à rythmes, donc ce n'est que mon avis). Aussi, certaines chansons, trop foutraques, manquent de lignes mélodiques claires. Enfin, le son trop fort, mais bon, je devais être fatigué. Malgré ça, de très bons moments également, comme sur Shadows (à la ligne de basse terrible) ou Into The Galaxy (les singles, pour faire simple). Malheureusement, les transports en commun étant un passage obligé, nous raterons la fin du set en partant aux environs de la 50ème minute de celui-ci. Rien de dramatique vous l'aurez compris, même si je retiendrai de cette soirée en forme de mise en jambes qu'à défaut d'avoir déclenché les passions, elle constitua un agréable moment.
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