mardi 28 décembre 2010

Un single #14 : Fitness Forever - Mondo Fitness EP [2010]

Le truc sympa avec ce qu'on a tendance à appeler "l'internationale indie-pop", c'est qu'on peut y situer des pays pas forcément reconnus pour leur scène musicale. L'Italie est un bel exemple, tant on peine à citer des groupes qui en seraient originaires. Mais il y a des activistes un peu partout, au premier rang desquels le napolitain Carlos Velderrama (sacrée référence footballistique), garçon participant à d'innombrables projets, et qui a réuni avec lui "Big Tony" Fresa (aux claviers), Scialdone (à la basse, ou la guitare), et la jolie brune Paster (au chant) pour fonder Fitness Forever. Ce sont les espagnols d'Elefant Records (vive l'Europe) qui vont les sauver de l'anonymat, en publiant en 2009 leur premier album, Personal Train, puis en 2010, ce single, Mondo Fitness (pourtant enregistré depuis 2007). Chargés d'influences 60's, ils délivrent une sunshine pop irrésistible, témoin d'une Italie idéalisée, et ensoleillée. De quoi, en plein hiver, déconnecter un peu de la neige et du verglas ...


La face-A nous amène donc du côté du Mondo Fitness. Batterie coquine, cuivres malicieux, la chanson démarre sans tarder avec un couplet au chant souriant, qui assume son côté kitsh (comme le clip totalement improbable d'ailleurs). Mais le plus important, c'est que l'ensemble donne une folle envie de sauter partout, de manger des glaces au bord de la plage, et d'avoir des lunettes de soleil ridicules. Et même quand les violons débarquent pour soutenir un refrain à la mélodie doucement sucrée, ça sonne plus joyeux qu'autre chose, avec une montée éclatante en prime. On peut aussi profiter de la discrète guitare électrique qui éclaire les couplets, et de nombreux autres détails tant la production est absolument parfaite (et à ce sujet, je conseille d'aller plus loin que le clip ci-dessus, dont la qualité de l'encodage sonore ne rend pas complètement justice à la chanson). Un groupe, et une chanson, loin d'être prétentieux, loin d'être sérieux, mais plaisants au possible.

On serait presque surpris par le caractère quasi-tragique des cordes qui ouvrent la face-B, Diego Mon Amour (=>). Mais elles se trouvent bien vite intégrées à un balancement très bossa-nova du plus bel effet. C'est tout d'un coup le Brésil d'Edu Lobo qui remplace l'Italie, et ce malgré des paroles, en français dans le texte, auxquelles on ne comprend rien (si ce n'est "les Champs Elysées" et "les bateaux mouches"). Toujours est-il que les arrangements sont aussi voluptueux que somptueux, et qu'on goûte à une vraie sensualité, image à peine jaunie mais délicieuse d'un temps révolu. La mélodie s'impose lentement pour devenir entêtante, et à nouveau, une foule de détails infimes (tourbillons de violons, interventions d'une flûte distraite, choeurs épurés ...) rendent la composition ravageuse. De quoi se déhancher un peu, tout en légèreté, en attendant les beaux jours ...

2 commentaires:

Pitseleh a dit…

J'ai une affection particulière pour le kitchissime "Vacanze a Settembre" :
http://www.youtube.com/watch?v=zF0ApI4ZBtU

Pierre a dit…

C'est vrai que leur album est très sympa. J'ai un gros faible pour Probabilmente, même s'ils n'ont pas osé en faire un clip hors-sujet !

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