vendredi 24 juin 2011

Live report #9 : The Pains Of Being Pure At Heart + Drownsoda @ La Fourmi - Limoges

Il y a des choses qu'on décide de faire, même si c'est pas raisonnable, juste parce qu'on en a gravement envie. The Pains Of Being Pure At Heart, groupe cher à mon coeur pour d'innombrables raisons, devaient passer par Toulouse, si j'en crois les toutes premières informations qu'ils avaient laissées à propos de cette tournée européenne. Sauf que bon, pour des raisons qui m'échappent, la ville rose n'a pu les accueillir. Alors, Limoges le 23 Juin ? Après tout, ça fait tout juste 3 heures de voiture (bon, allez, 4 depuis l'endroit où on veut bien me laisser prendre une voiture). Oh et puis merde, ce groupe vaut bien ça! Bon, du coup, ça aura occasionné plus d'un mois de recrutement pour le covoiturage (finalement au complet, et un immense merci aux demoiselles colocataires qui n'ont pas eu peur de nous, à Manu qui viendrait même si je lui annonçais qu'on part faire le Sahara sans bouteille d'eau, et même à Ben, bien qu'il préfère boire du Ricard avec des locaux plutôt que d'assister aux concerts d'indie-pop). Puisque j'en suis à remercier tout le monde, un immense merci à Fabien, d'abord pour les indications ultra-précises, et surtout pour tout ce qu'on s'est racontés avant, pendant, et après le concert. Dans le genre "bons gens", ça se pose là (coucou aussi à Skittle Alley et Doggy, donc au gang d'Anorak Records, pour faire simple). Et puis rendons à César, merci à l'asso (remuante) NoBrainNoHeadache (=>), parce qu'il faut bien des gens pour organiser tout ça! Et si tous ceux que je viens de remercier voyaient le sourire béat de crétin satisfait que je me traîne en écrivant ... Je n'oublie pas les conditions de jeu : très jolie petite salle, bon son, temps lourd donc grosse chaleur à l'intérieur.

L'ouverture, sur les coups de 22h, était confiée aux autochtones de Drownsoda (=>), un groupe tellement connu à Limoges que le bar de la Fourmi sert un cocktail du même nom! Ce duo guitare-basse use de samples électroniques pour créer une musique tout-à-fait NewOrderienne, en plus ensoleillé cependant. On regrettera que la première moitié du set ait laissé les instruments un peu trop en retrait face, justement, à des samples trop bruyants, mais une fois l'équilibre trouvé, ces garçons ont offert un set agréable, ponctué de quelques belles mélodies, de beaux éclairs de guitare. Je ne sais pas trop quoi penser du bassiste déluré qui aura passé la moitié du set à jouer dans le public : c'était très marrant, mais un peu hors-sujet ... Après tout, tout le monde a semblé bien s'amuser, je crois, et nous aussi.

Quelques minutes d'attente plus loin, The Pains Of Being Pure At Heart entrent en piste. Nous avons gagné avec grand plaisir le tout premier rang : j'ai le nez dans les effets de Kip, et les yeux sur la setlist, bref, on ne peut être plus près. Puisque je parle setlist, miracle : pour une fois, je peux vous la reconstituer avec la plus absolue fidélité ... puisque j'ai récupéré celle de Peggy (aidé par mon cher Manu qui a usé de sa taille pour l'atteindre), comme en atteste la photo prise ci-dessus. Bref, le set est lancé par la très intense Belong, avant que le premier relais soit pris par la vieillerie This Love Is Fucking Right!, reçue avec un plaisir maximal par un public pour le moins réjoui, qui esquissera dès lors très régulièrement d'engageants pas de danse. La suite est intouchable, entre la force déjà bien acquise de leur deuxième album (en particulier mise en lumière par la fatale Heart In Your Heartbreak, sautillante comme pas permis, le tube adolescent My Terrible Friend, ou encore la guitare exaltée de Christoph Hochheim sur Heaven's Gonna Happen Now), et les bonheurs de singles intemporels repêchés sur le premier, dont la magie semble ne jamais s'estomper (perfect pop-songs are forever ...). Comment ne pas se laisser emporter par le vent de fuzz nostalgique et les arpèges qui brisent le coeur sur Stay Alive ? Comment ne pas sauter partout sur Come Saturday, en se remémorant une ex qui prenait le bus tous les week-end ? Comment résister à l'envie d'exulter les "Don't check me out, don't check me out!" de la rutilante et insolante Young Adult Friction ? D'autant que le plaisir ressenti dans le public semble être partagé par le groupe : Peggy est inaudible mais souriante (et elle a revêtu sa plus belle paire de chaussettes), Kip toujours dans un entre-deux de timidité et d'éclate (sans compter la gentillesse avec laquelle il cite Fabien, ou remarque mon T-shirt Sarah Records, me faisant dans l'instant devenir aussi rouge que les cerises imprimées dessus), un Kurt métronomique nous soulève, tandis qu'Alex et Christoph donnent toute la consistance nécéssaire à ce que les compositions resplendissent, non sans manifester par leurs mouvements l'impression d'un groupe somme toute heureux d'être là et d'en découdre. La tornade Everything With You se charge de la conclusion, laissant l'occasion, dans l'enivrement, de remarquer que Kip joue de mieux en mieux ce solo d'anthologie. Resteront trois sucreries en rappel : Kip revient seul nous offrir l'émouvante Contender, avant que le groupe ne débarque au complet pour magnifier ce single déjà magistral qu'est Say No To Love (je ne me remettrai jamais de cette ambigüité entre une mélodie simplement éclatante, et des paroles lourdes de sens - ma chanson préférée du groupe ?). Enfin, le beat madchester et la lumière crépusculaire de Strange terminent comme par le plus beau des ciels étoilés ce concert qui gardera pour moi une valeur sentimentale toute particulière ("Our dreams are coming true ..."). Nous mettrons près d'une heure avant de reprendre la route, profitant de la disponibilité de Kip Berman, pour quelques instants privilégiés de discussion avec lui, autour de souvenirs d'un concert presque aussi mémorable à Toulouse il y a deux ans, et de questions sur la timidité et les grands festivals. Et à l'heure où j'écris ces lignes, le constat sonne tel une évidence : le souvenir de cette soirée sera inoubliable, tant il est synonyme d'un moment fort, d'un bonheur incandescent, et surtout, partagé.
PS : pour une autre vue, mademoiselle DanceToTheTuner (=>) participait au covoiturage, et a également rendu compte de la soirée.

2 commentaires:

Anne a dit…

Chouette blog ! Pas vu les Pains cette année, mais l'an dernier à Poitiers (avec l'excellent Pull en 1e partie) c'était une super soirée.

D A N C E T O T H E T U N E R a dit…

Je viens de me rendre compte que je n'ai pas laissé de commentaire sur cet article, ça serait quand même dommage ... Bref, très bon souvenir & et j'ai été ravie de faire ta connaissance !
Hop, je lance "Today" ...

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