vendredi 27 mai 2011

Live report #7 : Pulp @ Le Bikini


Pulp, oui, Pulp. On peine à y croire, mais ils étaient là, ce 25 Mai 2011, jour de la fin de mes partiels, pour jouer au Bikini. Un évènement déjà cocasse et improbable s'il n'avait été rendu encore plus irréel par le tourneur du groupe qui a refusé à la salle toulousaine toute promotion du concert. Il faut dire que la reformation la plus attendue de l'année est à l'affiche dans les plus grands festivals européens, dont le Primavera Sound le 27 Mai, qui tenait à préserver autant que possible le caractère exclusif de ce retour sur scène après 9 ans de hiatus. Bref, nous étions donc conviés en quelque sorte à un secret-gig dépourvu de première partie, dernier entraînement du groupe, presque grandeur nature, car contrairement à toutes les scènes gigantesques qu'il occupera cet été, la salle est ce soir à taille humaine, ce qui ajoute au plaisir immense de retrouver Jarvis Cocker la joie d'en profiter dans des conditions très spéciales. Arrivés (avec mon habituel camarade Sonic le hérisson) vers 21h sans se presser, nous passons la porte à l'instant même où retentit la musique d'introduction du groupe. Nous gagnons alors le 5 ou 6ème rang, bien décalés sur la gauche.


Pour se rappeler à nos bons souvenirs, c'est la géniale Do You Remember The First Time? qui ouvre le set, et envoie sans la moindre hésitation le premier refrain ultime d'une longue série. Le son est très propre, Jarvis est en forme olympique, sa voix semble la même qu'il y a 15 ans, bref, la totale de chez la totale, ça va être génial. On se marre pas mal quand ce même Jarvis commence dans un franglais génialissime à raconter des conneries entre les morceaux : évoquant un passage du groupe au Bikini en 1994, il demande si quelqu'un dans la salle est né en Février 1995. Un mec qui n'a sans doute pas très bien écouté lève la main dans le public, Jarvis le regarde, lui lance un mythique "Son, I came back to take you home !", et l'avalanche de tubes de continuer ! Mention forcément à l'enchaînement Disco 2000/Babies, au craquage général sur F.E.E.L.I.N.G.C.A.L.L.E.D.L.O.V.E., ou à la résurgence de This Is Hardcore ou de Sunrise (que j'adore parce qu'elle fait du bruit). Après un peu moins de 90 minutes, Jarvis demande au peuple s'il n'a pas oublié quelque chose ... Et démarre l'hymne absolu Common People, qui va conclure le set. Un moment de pure hystérie collective et de chant à tue-tête (malgré ma voix portée disparue), pendant lequel nous rejoignons la foule en délire plein axe face à la scène. C'est là que surviendra, dans le final épique ("Common people like youuuuuu, lalalala !"), le bad-trip improbable puisque je me retourne vers mon camarade qui a soudain du sang partout autour de lui (et même sur moi), et pour cause : dans la cohue, sa lèvre a éclaté sous le coup maladroit d'un coude voisin. Nous ne réclamons donc pas le rappel pour cause de passage par les toilettes pour réparation de fortune (rassurez-vous, il y avait assez de monde pour réclamer), mais revenons quand même pour l'écouter. L'occasion pour le groupe de jouer pas moins de 6 chansons de plus, terminant sur Mis-shapes un concert jouissif. Pour dire les choses un peu bêtement, les common people que nous sommes ont été comblés!

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